Habitué des mini transats sur la façade atlantique, David Prono, skipper bruzois court pour les surrénales, une association qui informe sur les maladies des glandes surrénales.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis David Prono ingénieur de 40 ans et skipper passionné par les courses en solitaire. Je suis originaire du Golfe du Morbihan et je vis à Bruz depuis 7 ans.

 

À quelles courses avez-vous déjà participé ?

J’ai participé à la mini transat en 2011, la course majeure de la classe mini, c’est le type de bateau sur lequel je navigue depuis 2009. À l’époque on allait jusqu’au Brésil, mais j’ai dû abandonner au Cap Vert suite à un choc qui a entraîné une avarie sur mon bateau.

Depuis, je cours uniquement sur la façade Atlantique. Je participe à 3 ou 4 courses chaque année qui ont lieu entre mi-avril et fin septembre. Elles durent entre 2 et 5 jours et on part d’un port (Lorient, Pornichet, la Trinité Douarnenez), ce qui est plus facilement conciliable avec une vie de famille et une vie professionnelle. Alors que pour une mini transat, on part quasiment 2 mois, ce qui veut dire poser aussi 2 mois de congés.

Quelle est votre dernière course ?

Les Sables – Les Açores en baie de Morlaix est une grande course, c’est la première fois que j’y participais. Cette année, tout le planning de course a été revu à cause de la crise de la COVID-19. Elle a finalement eu lieu. Pas aux Acores mais en Baie de Morlaix. Je me suis décidé tardivement pour y participer, début juillet, c’était d’ailleurs plus gérable d’un point de vue logistique.

« Ce que j’aime c’est la course au large en solitaire. »

 

Pouvez-vous nous expliquer le principe de la course au large en solitaire ?

Ce qui est intéressant avec cette course, c’est de se débrouiller avec les moyens du bord, sur un « petit bateau » de 6m50. C’est le plus petit bateau pour faire de la course au large. Sa taille et la limitation du nombre d’équipement font de ce bateau le plus abordable pour faire de la course au large.
On a un GPS qui indique uniquement notre position Nord-Sud Est-Ouest et après on navigue avec nos cartes papiers, ce qui ne se fait presque plus finalement dans la navigation aujourd’hui. On n’a pas de communication à bord pendant la course, pas de téléphone, ni de téléphone satellite. On a uniquement la radio VHF qui est obligatoire et qu’on peut utiliser pour dialoguer avec d’autres bateaux autour de nous. C’est aussi par ce biais qu’on reçoit la météo.

 

Racontez-nous votre rencontre avec l’association Les Surrénales ?

Pour cela je dois remonter au début de l’année, moment auquel un proche a été diagnostiqué, il souffrait de la maladie d’Addison. Nous nous sommes beaucoup renseignés sur cette maladie grâce à cette association qui fait un travail formidable, elle soutient et finance la recherche, elle renseigne les malades mais aussi les professionnels de santé, car beaucoup de patients souffrant de maladies des surrénales restent des années sans diagnostic.

Grâce à l’association, j’ai également eu la chance de rencontrer Thérèse Fournier, autrice du livre « Poisson de Lune » aux Sables d’Olonne. Après avoir rencontré 70 personnes et cherché pendant 8 ans ce qu’elle avait, elle a rencontré un jeune médecin qui a pu diagnostiquer sa maladie de Cushing.

Comment Les Surrénales se retrouvent sur votre bateau ?

J’ai contacté l’association et je leur ai signalé que j’allais participer à la course majeure du championnat de France de courses au large. Et donc, j’ai donné le nom de l’association à mon bateau et on a essayé de faire un maximum de communication pour leur apporter un maximum de visibilité, et ça a plutôt bien marché, il y a eu une grande portée sur les réseaux sociaux de l’association.

 

« Il y a eu un vrai engouement pour le suivi en live de la course et ça contribue à assurer de la visibilité à l’association. »

 

Quel regard portez-vous sur le sponsoring ?

Dans le milieu de la voile, il y a dans tous les cas une remise en question du sponsoring commercial, notamment pour les coureurs professionnels. Les mini transats sont des courses plutôt médiatisées et au-delà de faire la pub pour une marque, l’intérêt c’est de donner du sens à une démarche sportive en s’associant à de grandes causes.

 

Quels sont les nouveaux projets ?

On voudrait partir sur un projet mini-transat 2021 en démarchant les entreprises qui souhaiteraient soutenir Les surrénales, d’une part elles financeraient le projet de la course et d’autre part elles seraient aussi mécènes de l’association en faisant des dons. L’idée c’est de lancer un projet de plus grande ampleur, qui a du sens, et pourquoi pas avec des entreprises bruzoises.

 

L’association Les Surrénales : ses principales activités

Reconnue d’intérêt général, l’association les Surrénales a pour but de regrouper des informations sur les affections des glandes surrénales : insuffisance rénale, maladies d’Addison, insuffisance surrénale secondaire, hypoplasie congénitale des surrénales, syndrome et maladie de Cushing…

L’association informe également les personnes qui en souffrent, les écoute et les aide afin de rompre leur isolement et vise à mieux faire connaître les maladies des surrénales et à soutenir la recherche dans ce domaine.

Pour cela, l’association organise, dans toute la France, des réunions d’information et de soutien destinées aux malades et à leurs proches, avec la collaboration d’endocrinologues et de pédiatres endocrinologues. Elle crée et distribue également de la documentation médicale validée par les centres de référence et de compétence.

 

Retrouvez toutes les informations sur l’association « Les Surrénales » et ses missions sur leur site internet : https://www.surrenales.com/

 

Contacts David Prono et l’association Les Surrénales

David Prono :

 

L’association Les Surrénales :