La mise en valeur des campagnes à l’époque gallo-romaine fige le paysage tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Deux voies romaines venant de Condate traversent le terroir. L’une d’entre elles franchit la Vilaine au Pont-Réan, sur un pont qui subsistera jusqu’à la fin du XIXe siècle. Les fundi (domaines ruraux) de Carcius (Carcé) et de Sicius (Cicé) sont les plus importants et couvrent plusieurs centaines d’hectares.
À la fin du Ve siècle, l’antique cité des Riedones est l’objet d’une double pression : celle des Francs par l’Est et celle des Bretons par l’Ouest.
Nous pouvons affirmer que Bruz ne connaît pas d’occupation bretonne durable. Ils furent contenus à l’Ouest par la Vilaine (dans le cas contraire, Carcé, Cicé et Laillé seraient devenus Carciac, Ciciac, et Laillac – affirmation contestable). La région connaît un vaste mouvement d’évangélisation.
La paroisse de Bruz n’est attestée qu’en 1070, quand Hodierne, Abbesse de Saint Georges, achète à Quimarhoc une terre située au village de Pan. C’est également en 1084 que Geoffroy, Comte de Rennes, donne à l’Evêque Sylvestre de la Guerche toute la paroisse.
Le manoir seigneurial, ou « Hôtel Saint Armel », qui a servi longtemps de résidence d’été aux évêques rennais, existe encore sur la route de Laillé. Mais les parties les plus anciennes ne remontent pas au-delà du XIVe siècle. Les ducs Jean IV et Jean V y allèrent fréquemment, et c’est là qu’en 1541 mourut l’Evêque Yves Mahyeuc, « en odeur de Sainteté ».
La famille Champion vint s’établir en 1566 au château de Cicé, lequel fut érigé en baronnie en 1598.
À Cicé naît en 1648 Louis Champion, qui sera missionnaire en Chine, Evêque de Sabula et vicaire apostolique de Siam.
La famille comptera deux autres évêques au XVIIIe siècle.
A noter également Adélaide Champion de Cicé, fondatrice de la Société des Filles du Sacré-Coeur de Marie, et sa devise familiale « au plus vaillant le prix », qui illustre le patronyme de Champion.
De 1731 à 1904, Bruz vit naître et se développer une aventure industrielle de grand renom, la mine de plomb argentifère de Pont Péan, dont la fermeture fut une véritable catastrophe économique.
À la fin du XVIIIe siècle, la jeune commune de Bruz connut la tourmente révolutionnaire et subit les conséquences des luttes entre Chouans et Bleus.
Bruz est une ville neuve, qui a été entièrement reconstruite après le bombardement du 8 mai 1944. Près de deux cents morts sur une population de 2800 habitants : ce souvenir douloureux reste gravé dans toutes les mémoires.